Quatre jours. Quatre jours que je traine dans cet horrible appartement, l'appartement qu'occupait ma soeur jumelle. Je ne sais pas pourquoi ça me touche autant, après tout Houna était une garce dépravée. Mais j'ai tellement mal d'être ici, de voir ses photos un peu partout, sentir son odeur sur son oreiller, ses vestes. Ma soeur m'a toujours un peu manqué, au fond de moi j'avais toujours cette affreuse sensation qu'il manque un organe vital à ma survie. C'était elle. Et je l'aurais jusqu'à la fin de mes jours, puisque jamais je ne rencontrerai ma soeur.
Je regarde une nouvelle fois le miroir en face de moi et éclate une fois de plus en sanglots. Enterrement. Jour où logiquement tout le monde est habillé de noir et va se recueillir une dernière fois sur le coprs du proche perdu.
Je n'ai rien de noir, tout simplement parce que je n'aime pas çà. Je suis plus pour la couleur moi, et vive si possible. Qu'est ce que je vais bien pouvoir mettre??
Je me dirige vers l'armoire de Houna, fouillant une nouvelle fois dans sa foutue pagaille. Ma soeur était vraiment bordélique, contrairement à moi qui ne laissait presque rien trainer dans ma chambre. Bon c'est aussi à cause de Nana çà. Depuis petite, j'avais eu une gouvernante, une vieille dame qui me faisait souvent des gateaux et me racontait des histoires. Elle a toujours fait en sorte que je range ma chambre et qu'elle brille parfaitement comme elle disait. C'est depuis cette période que m'est venu ce tic de ranger je crois.

Un bout de tissu noir tomba sur le sol lorsque je plongeai un peu plus ma main dans la grande armoire de bois. Je l'attrapa un moment et le détailla avant de sourire. Elle avait finalement pas si mauvais gout. Une jolie petite robe volante noire, en bustier.
Je me précipité à la salle de bain et l'enfila avant de me regarder une nouvelle fois.

Moi_ Parfait.

Je me devais d'être bien le jour de l'enterrement de ma soeur. Même si elle ne respectait personne, je m'en sentais obligée.

Je finis de me préparer et enfila des chaussures à talons noires. j'étais prête et mon taxi allait ariver. Je commençai à déscendre quand j'apperçu dans les escaliers les hommes de la dernière fois. Le gros baraqué, celui qui semblait être le chef et qui avait eu des gestes que je n'avais pas trop appréciés la dernière fois se rapprocha d'un pas rapide vers moi. Il m'attrapa par le cou et serra. Son visage était rouge de colère, et ses doigts serraient de plus en plus. J'essayais du mieux que je pouvais de desserrer son étreinte mais je n'avais pas assez de force pour rivaliser.

Lui_ Tu te fous de ma gueule sale garce? Je t'avais dit de me ramener mon fric, et tu n'as rien fait!! Je t'ai laissé une dernière chance et tu n'as pas su la saisir. Je t'avais prévennu de ce qu'il alllait se passer non si tu n payais pas la cam? Tu devrais savoir qu'il ne faut pas...
..._ Norah?

Son étreinte se cassa d'un coup et il parti très rapidement en me lançant une dernière phrase, qui me glaça le sang. Il allait revenir. Il venait presque de me tuer et il allait revenir. Je me laissai tomber contre la barrière des escaliers et éclatai en pleurs. Mes pleurs ne voulaient pas s'arrêter, j'avais beau essuyer mes larmes, elles revenaient toujours. Je sentis un corps se poser contre le miens, musclé, chaud. Je me laissai bercer par ces bras et essayai de me calmer du mieux que je pouvais.

..._ ça va aller. Qu'est ce qu'ils te voulaient?
Moi_ Je n'en sais rien.

Je retourna ma tête vers lui et le regardai. Ses yeux ne montraient aucune trace de pitié et de méprise. Ils étaient juste doux.

Moi_ Gustav, ... Est ce que ma soeur se droguait?

Gustav n'avait pas vraiment osé me répondre. Il s'évertuait à dire qu'il n'en savait rien, je suis sûre au fond de moi que c'était le contraire. Je pense plutôt que Gustav se voilait la face, après tout, il aimait Houna, malgré tout, et s'avouer que sa copine se droguait, ça peut faire mal, très mal.
J'ai connu çà il y a quelques années. Mes années de collèges se terminaient à peine, et je devais aller à une soirée avec ce qui était pour moi à ce moment là, l'homme de ma vie. Je m'étais faite jolie, je voulais qu'il me le dise, pour une fois. Mais il n'avait pas l'air d'avoir remarqué, peut-être trop défoncé pour remarquer quoi que ce soit d'ailleurs. Il avait attrapé mon bras, clope au bec et m'avais entrainée vers une grande maison pas très loin du point de rendez vous qu'il m'avait donné. Elle était un peu délabrée, quelques trous s'étaient formés sur les murs, et les fenêtres n'existaient plus. En fait, cette baraque était tou simplement une ruine.
Riley m'avait entrainée là dedans, sans même me demander mon avis. Il m'avait faite assoir, sur un coussin posé sur le sol aussi sal que la maison toute entière. Par terre, et juste à côté de moi, trônaient quelques bouteilles d'alcools vides et des restes de ce qui semblaient être des joins. Riley m'avait abandonnée là pendant un bon moment, avant de revenir en se tenant au mur. Je ne comprenais pas bien à ce moment là, jusqu'à ce que les flics débarquent. Papa était venu au poste me chercher et m'avait tout droit conduite à l'hôpital pour faire des prises de sang et vérifier que je n'avais rien pris. J'avais les pupilles dilatées oui, mais je n'avais rien pris. Cette fumée qui m'environnait dans cette maison avait eu quelques effets sur moi, qui ne m'avaient pas vraiment plus.
Je n'avais rien, et papa en fut soulagé.

"Moi_ Je t'ai dit que je n'avais rien pris. Je ne savais même pas où c'était. Riley m'avait dit que c'était un truc bien pourtant.
Papa_ Celui là si je le vois venir à la maison... Mettre en danger ma petite fille."

C'est cette nuit là que papa m'avait raconté un peu sa jeunesse et surtout, ses erreurs de jeunesse. Il m'avait bien expliqué les effets que pouvait avoir cette satané drogue sur les gens et sur leur vie. J'avais promis à papa que je n'y toucherai jamais, et que jamais plus je ne verrai Riley. Et j'ai tenu parole.
Savoir que ma soeur était comme lui, prête à tout pour avoir sa dose. J'en ai mal au ventre.

La route jusqu'au cimetierre se fit en silence, je regardais dehors, les nuages commençaient à se montrer. Je n'avais pas de veste, ni de parapluie. Espérons qu'il ne pleuve pas.
Gustav se garra pas très loin de l'entrée. Je descendis et me rapprocha de lui sous les regards des gens que je ne connaissais pas. Ils devaient se demander, qui donc était cette blonde qui lui ressemblait tant.

Gustav_ Ne t'occupe pas d'eux. Regarde, les garçons sont là bas.

Mon regard se posa sur le portail du grand cimetierre. Les garçons, que je n'avais connu que le temps d'une soirée étaient en train de parler. Je pensais tout à coup, comme je les avais laissés le lendemain matin. J'étais partie très vite, les abandonnant comme des moins que rien. Comme ma soeur en fait. Je n'avais pas pris le temps pour les revoir, en quatre jours, et quelque part, je m'en voulais.
Leurs regards se posèrent sur moi, et je me sentis mal tout à coup. Je sentis mes jambes fléchirent doucement et mes yeux se voiler de noir.

Je sens quelque chose de chaud, effleurer ma joue, la caresser. Une douce sensation que je n'ai pas ressentie depuis un bon moment. Mise à part mon père. Parce qu'il faut l'avouer, à part lui, je n'avais personne. Mes amis se faisent rares, car la plupart, je les avais connus en connaissant Riley. Et au fil des années, quand j'ai arrêté de le voir, eux ont arrêté de me voir. Et je trouve çà ridicul, car je ne leur avais jamais rien fait, rien qui nécéssite ce revirement de situation.

Mes yeux finissent par s'ouvrir, doucement, et se perdent dans le ciel gris qui est devenu marron. Marron? Je regarde autour de moi, nous sommes sous un porche de bois, et Gustav s'occupe de moi. Je le fixe un moment, cherchant ne serait-ce qu'un petit indice au pourquoi de cette situation.

Gustav_ Ah tu reviens parmis nous. ça va?

J'acquiesse doucement de la tête et tente de me relever. Je porte une grande veste noir, qui m'arrive presque aux genoux. Je regarde autour de moi, les garçons ne sont pas là. Je les apperçois un peu plus loin, le visage baissé et autour du cercueil. L'enterrement. J'ai eu ce que mon médecin appelait une crise d'angoisse, chose que je faisais assez régulièrement étant petite. Peut-être dû à l'absence de ma soeur jumelle. Et de savoir que j'allais lui dire au revoir à jamais, et ce, même avant de lui avoir dit bonjour, et de reparler d'elle, j'en ai fait une autre. D'habitude, j'ai un peu de mal à respirer et j'ai des bouffées de chaleur, mais là, j'ai complètement laché prise.

J'avance, de plus en plus vite. Je me poste juste à côté d'eux, et sens leurs regards sur moi. Je me rend compte que Tom est en tee-shirt, alors je comprends vite.

Moi_ (chuchotant) Merci pour ta veste.

Il me sourrit et se retourne vers le cercueil. Le récit du curé me donne envie de vomir. Il fait une grosse éloge de ma soeur, qui est fausse bien évidemment. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne pleurs pas. Je n'ai pas vraiment connue ma soeur, et le peu que j'en sais, je la déteste. Alors pourquoi je pleurerai n'est ce pas? Mon regard se tourne vers Gustav qui est resté en retrait. Il pleurs, et essuit régulièrement ses larmes avec la manche de sa chemise. J'ai mal au coeur, comment pouvait-il l'aimer autant alors qu'elle lui a fait tant de mal? Je regarde Tom, lui a les yeux très rougis, mais aucune larme ne dévale ses joues. Il se retient tellement.

Bill et Georg eux ne montrent rien, acr au fond, Houna ne leur était pas vraiment chère.
Je ne sais pas vraiment ce que je fais là, je ne me sens pas concernée, et pourtant. Je suis égoïste non? Je n'ai qu'une envie c'est me barrer et ne pas faire partie de ce qui lui diront "Repose en paix.".
Je me retourne et passe entre tous ces gens aux visages baissés et détruits par les larmes.

Je m'éloigne toujours un peu plus et m'enfonce dans ce cimetière.

"FAMILLE HÖPPER"

Je m'arrête devant ce tombeau et le regarde longuement. Des photos sont accrochées en haut de la porte et je ne peux détacher mon regard de celle d'une vieille dame.

"NORAH LEANA HÖPPER"

Alors que moi, c'est juste Norah Höpper. Ma grand mère était vraiment belle, elle était si naturelle et si.. blonde. Elle était exactement comme moi, c'est d'elle que je tire le plus de traits. Papa m'avait dit qu'elle était enterrée ici, avec quelques uns de mes oncles et grands oncles, morts dans la dernière guerre. J'avais toujours regretté de ne pas pouvoir venir me recueillir, parce qu'après tout, c'est elle qui me ressemblait le plus, autant en physique qu'en caractère. J'aurais bien voulu la connaitre, j'aurais pu lui demander conseil.

..._ Hey.

Je reconnais ce mot, et cette voix. Parce que seul lui l'utilise, et surtout, de cette manière.

Moi_ Je sais ce que tu vas dire. Je le sais je suis ignoble, je ne reste même pas pourles obsèques de ma soeur jumelle. Mais je n'y peux rien, je ne ressens rien, je n'arrive pas à ressentir quelque chose pour la mort de ma soeur.

Je le sens se rapprocher de moi et coller son torse à mon dos. Je ne sais pas pourquoi mais son contact me calme direct, et je n'arrive plus à ouvrir la bouche. Ses bras passent autour de mon cou et sa bouche frole mon oreille, m'arranchant quelques frissons.

Tom_ Perdu. Je n'allais pas dire çà.... Tu sais, tu n'es pas aussi ignoble que tu le pense. Moi même je n'arrive pas à ressentir quoi que ce soit. J'ai juste un peu la boule au ventre, parce que je n'ai jamais aimé cet endroit.

Il regarde le tombeau et inspire profondément.

Tom_ Je connaissais cette famille. Enfin, une vieille dame qui travaillait à la bibliothèque quand j'étais petit. Ah ben, c'est elle.

Il me montre ma grand mère et sourrit. Il a l'air de comprendre, vu la photo, et le prénom.

Moi_ C'était ma grand mère. Dis Tom, elle était gentille?
Tom_ Oui, la meilleure mamie bibliothécaire. Elle me donnait toujours des chocolats quand elle me voyait avec une bande dessinée sur le fauteuil de la salle des enfants.

J'aurais bien voulu être ici, plus jeune, j'aurais pu avoir des chocolats de ma mamie moi aussi. Tom a l'air d'en savoir plus que moi sur ma famille, et faut avouer que ça fait mal. Une larme se décide à sortir, et dévale un peu ma joue pour s'écraser sur le bras de Tom. Il tourne mon visage vers le siens et son visage change d'expression. Il a l'air triste et se mord la lèvre. Il me dit qu'il ne voulait pas me faire pleurer, tout en essuyant mes larmes qui coulent désormais à flot.

Tom_ Viens là.

Il m'attire avec lui sur un petit banc non loin de nous et me prend sur ses genoux. Je pose ma tête dans son cou et tente de me calmer comme je peux. Lui me frotte le dos, et me parle tout en chuchotant. Son corps est si rassurant. Derrière ce tas de vêtements trop large se cache un corp musclé et chaud. Tout ce qu'il faut pour me mettre en confiance. Car j'aime être protégée, en permanence j'aime me sentir en sécurité.
Je passe mes bras autour de son cou et le resserre contre moi. Mon visage frotte doucement contre le siens lorsqu'il tourne un peu son visage. Il est juste à quelques centimèttres de moi, je peux sentir son souffle chaud sur mon front.

Moi_ Merci beaucoup Tomi.

C'est sorti tout seul. Je comprend vite ce que j'ai dit et m'excuse auprès de lui.

Moi_ Pardon, c'est sorti tout seul.
Tom_ Tu n'as pas à te faire pardonner, tu es là seule à m'appeler comme çà. Et ça me fait plaisir.

Difficile à dire pourquoi avec lui je suis si détendue, mais c'est comme çà. Sa présence me rassure et m'apaise.

..._ Tom. Elle.. Elle va bien?
Tom_ Oui, juste un petit coup de blues.
..._ Norah, chérie tu viens? On va aller manger un bout.

Je me relève lentement et croise le regard de Bill, qui se fait aussi doux que celui de son frère. Je lui sourit et lui fait signe de la tête. Il attrappe ma main et m'entraine vers l'extérieur du cimetierre où nous attendent Gustav et Georg.

Un serveur m'ôte la veste de Tom et l'accroche sur un ceintre. Il nous conduit vers notre table, dans un coin reculé de cet immense restaurant et il m'invite à m'assoir, tout en me tenant ma chaise. Ce genre de restaurants ne m'effrait pas du tout, au contraire, je suis dans mon élément ici. Je vois les garçons s'installer, et Bill se met à mes côtés. Il me fait un grand sourire et plonge sa tête dans le menu.

Gustav_ ça ne te dérange pas que l'ont soit venus dans un tel restaurant?
Moi_ Non, pourquoi?
Tom_ Ta soeur n'aimait pas beaucoup enfin, ça dépendait des fois. Elle ne prenait presque rien à manger ici, elle préférait un bon steack frite.
Gustav_ Elle aimait manger mal ouais.
Moi_ Je te rassure je suis habituée moi. çà, c'est mon monde.

Tous me regardent mais ne disent rien. Ils ne me jugent pas, et ça me fait du bien. Oui je suis une gosse de riche, et alors? Je le vis bien, et j'ai des convictions. Je ne suis pas de celles qui s'habillent en prada ou Gucci jusqu'aux ongles. Je suis peut-être riche, mais je suis tout ce qu'il y a de plus simple.

Tom_ Moi qui voulais te faire découvrir çà, et te payer un bon repas dans un grand restau..
Moi_ Je ne suis pas avec vous pour votre fric.

Un serveur vient nous voir et prend notre commande. Avec tout çà j'ai oublié de regarder ce que j'allais prendre.

Moi_ Des pates bolognaises s'il vous plait.

Oui, ce n'est pas parce qu'on est dans un grand restaurant que je vais prendre des plats qui font chichis. Les garçons commandent des apéritifs et un verre de cocktail à la fraise arrive devant moi. Je les regarde, et tous ont l'air trop occupés à boire, sauf Tom.

Moi_ C'est quoi ce cocktail?
Tom_ Il te convient parfaitement.
Moi_ Excusez moi... Le nom de ce cocktail s'il vous plait.
Serveur_ Envoutante.

Je regarde Tom qui détourne automatiquement les yeux. Envoutante? Je l'envoute? Qu'est ce que ça veut dire?

Moi_ Merci.

Je place la paille dans ma bouche et avale une gorgée, histoire de gouter. Il est vraiment très bon, en plus j'adore la fraise. Je regarde Tom une nouvelle fois, il ne veut plus tourner la tête vers moi et semble absorbée par la conversation de Gustav et Georg. Bill quant à lui semble baver sur une petite demoiselle pas très loin, une petite brunette.

Moi_ Va la voir, tu en meurs d'envie.
Bill_ Très tentant chérie, mais je ne pense pas que son mec soit du même avis.

En effet, un mec assez baraqué vient s'assoir près d'elle et l'embrasse doucement. Pauvre Bill.

Bill_ Ma foie, je vais me contenter de toi alors.

Il pose son bras autour de mon cou et ses lèvres sur ma joue, à la limite de ma bouche.

Tom_ Non mais ça va ouais? Roule lui une pèle aussi tant que tu y es.

Il se relève en poussant sa chaise et s'en va vers la grande terrasse. Il a l'air plutôt énervé, pourtant il n'y a rien eu, on ne faisait rien de mal. Qu'est ce qu'il a?

Moi_ Qu'est ce qu'il a?
Bill_ Je ne sais pas, je n'ai rien fait de mal.
Gustav_ Je crois savoir moi.
Bill_ Dis moi.
Gustav_ Non. Ce qui lui faut, c'est une présence féminine, Norah, va le voir. Je pense qu'il en a besoin aujourd'hui.
Moi_ D'accord.

Je me relève doucement et emprunte le même chemin que Tom auparavant. Je le retrouve adossé au mur, une cigarette à la bouche et le regard vers le ciel, qui commence à se faire orange. Je m'approche doucement, et me place à un mètre de lui.

Moi_ Qu'est ce qu'il y a?
Tom_ Rien, retournes voir mon frère.
Moi_ Non. Tant que tu ne me diras pas, je resterai là.
Tom_ Alors reste là.

Il jette sa cigarette et s'en va vers la porte. Je ne comprend plus rien.

Moi_ Pourquoi?!

Il s'est arrêté et ne dit rien. Il ne doit pas bien savoir lui non plus. Je me retourne et le regarde, le regard complètement absent. Je me rapproche de lui, le vent se lève et un air frais m'oblige à me coller pratiquement à lui. Des frissons me parcourent toute entière et Tom me prend dans ses bras.

Moi_ Merci.
Tom_ De rien.

Il ne dit rien d'autres, à croire qu'il ne se dévoile jamais. Mais ce silence est bien trop lourd pour moi, je ne supporte plus.

Moi_ Tom? Dis moi s'il te plait.