Je me redresse alors, ce qui me rapproche encore un peu plus d'elle. Je pense qu'elle doit sentir mon souffle glisser sur sa peau, car je la vois frissonner.
Andréa (sans me regarder) : J'ai bientôt fini.

Spoiler:

Elle me cède le passage sans rien ajouter.
Je me précipite aux toilettes, histoire de finir mes petites affaires au plus vite. C'est bête mais ses massages me manqueraient presque.
Je ressors et reprends ma place et ma position.
Andréa (sérieuse) : Euh... Tu t'es lavé les mains ?
Moi (rires) : Oui !

Ses mains entrent à nouveau en contact avec ma peau, mais cette fois avec plus d'hésitation. Ses massages évitent de s'attarder vers le haut de ma cuisse, et s'arrêtent vite.
Andréa : J'ai fini. Je pense que tu dois attendre que ça sèche, tu peux mettre ton T- Shirt mais pas encore ton pantalon.

Je l'enfile et la regarde pour la voir se moquer de moi.
Andréa : T'es ridicule, on dirait que tu portes une robe.

Je lui souris, j'aime l'entendre rire ainsi, avec insouciance.

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Je l'enfile et la regarde pour la voir se moquer de moi.
Andréa : T'es ridicule, on dirait que tu portes une robe.

Je lui souris, j'aime l'entendre rire ainsi, avec insouciance.
Je m'asseois sur la canapé, un peu fatigué par la douleur que me procurent ces pu**ins de blessures.
Pendant qu'elle s'affaire à ranger les crèmes dans leurs emballages, je la regarde. Mes yeux glissent sur sa peau qui a presque failli m'effleurer. M**de. Je veux y goûter, elle me fait tellement envie. Je m'approche, déposant, un baiser, puis deux, puis trois, sur sa peau sucrée.
Andréa : Tu vas arrêter ça tout de suite. T'as qu'à profiter de quelqu'un d'autre, ne me prend pas pour un bouche trou Tom Kaulitz. Tu as fait ton choix, assume au lieu de chercher à me faire plus de mal que tu ne m'en as déjà fait.
Mon choix ? Elle parle de Elle ? Je ne cherche même pas à la contredire, je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas la force.
Moi : J'ai envie de dire, chacun à son tour ! Tu m'as fait pleurer, à toi.

Seules ces phrases débiles sortent de ma bouche, ce qui me vaudra d'ailleurs une bonne gifle de sa part.
Andréa : Si tu crois que je vais pleurer pour toi, tu te trompes mais j'aurais bien aimé te dire que...

La porte s'ouvre sur Georg et Jessica.
Georg : Euh, on dérange ?
Andréa (énervée) : Non, pas du tout !

Fin PDV de Tom -


PDV d'Andréa -



Il m'énerve celui -là ! Il recommence, comme au début et regardez où ça nous a mené. Mais comme si ça ne suffisait pas, il s'amuse à me narguer, comme si c'était un jeu, il se dit que c'est à lui de jouer. Qu'il aille se faire foutre avec sa pu**in.
Je m'apprête à rejoindre la porte pour m'éloigner de ce gars là, mais celle ci s'ouvre à nouveau, mais cette fois sur Bill suivi de Gustav.
Bill (tout sourire) : Alors ?
Moi (énervée) : Et bien bonne idée !

Je sors plus que furieuse, aussitôt la porte franchie, les larmes ne cessent de perler sur mes joues devenues brûlantes.
Gustav : Andr...

Il est arrêté par Bill, qui referme la porte derrière moi.

Je ne sais même pas où je vais, les larmes me brouillent la vue. C'est chi*nt.
Je n'arrive pas à le comprendre, il est avec Elle alors qu'il m'avait fait des promesses, et pourtant je ne lui ai pas sauté dessus pour l'insulter. Mais même sans ça, Monsieur, se sent le besoin pressant de me blesser et de me narguer comme une chienne.
J'efface tout signe de tristesse, violemment, avec ma main. J'avais pourtant dit que je ne pleurerais pas pour lui... Il n'avait qu'à crever dans son accident...

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J'efface tout signe de tristesse, violemment, avec ma main. J'avais pourtant dit que je ne pleurerais pas pour lui... Il n'avait qu'à crever dans son accident...



Fin PDV d'Andréa -



PDV de Gustav -



Elle nous pousse, Bill et moi, pour quitter la pièce.
Je sais qu'elle pleure, je l'entends et je la connais. Il faut que j'aille l'aider, je le sais, mais Bill m'en empêche.
Bill : Qu'est -ce qui s'est passé ?
Georg : On n'en sait rien on vient d'arriver.
Bill : Tom...
Tom : Oh la ferme ! Tout ça c'est de ta faute, si tu ne lui avais pas demandé de me soigner on n'en serait pas là.
Moi (agacé) : Qu'est -ce que tu lui as encore fait ?
Tom : C'est de ta faute Bill, tu m'as donné envie d'elle.
Bill : Ah ! Parce que maintenant c'est moi ta qu**e !
Jessica : Mais qu'est -ce que t'es con toi ! Elle ne te suffit pas ? T'en a pas marre de t'amuser d'Andréa ?

Comment ça ? C'est lié à ce qui s'est passé hier ?
Bill : Et hier, quand elle pleurait dans le couloir, alors que toi tu niq**is Elle, tu l'as laissée, sans t'en préoccuper. Mais j'ai compris tu veux les deux ? Et bien si tu veux agir comme ça, reste avec ta blonde. Mais tu ne sais pas ce que tu rates.
Moi (énervé) : Attendez, si j'ai bien compris, tu te fous d'Andréa, c'est ça ? Tu t'es dis pourquoi ne pas profiter des deux. Tu te prends pour qui, franchement, et puis en fait Andréa ne t'aime pas.

A l'entente de mes paroles, Tom se précipite sur moi et me cale son poing sur la joue, j'en fais de même. Il ne m'en faut pas plus pour que je le frappe de toutes mes forces, quitte à le faire saigner. Je suis peut -être méchant, mais je fais bien attention à viser ses blessures.
Personne ne cherche à nous séparer et tant mieux car je pense que je m'en prendrai à cette personne autant qu'à Tom.
Tom (en frappant) : Gros c*n, tu espères quelque chose en retour de sa part peut -être ?

Le sourire qui accompagnait sa phrase m'agace.
Moi : Oh, mais toi ne t'attends plus à grand chose maintenant que tu as choisi Elle.

Je lui porte un coup dans le ventre qui l'empêche alors de se relever. Je m'apprête à le frapper quand le bras de Jessica m'arrête.
Moi : Arrête Jessica.
Jessica : C'est bon, je pense qu'il a compris, laisse -le.

Je lui porte un coup dans le ventre qui l'empêche alors de se relever. Je m'apprête à le frapper quand le bras de Jessica m'arrête.
Moi : Arrête Jessica.
Jessica : C'est bon, je pense qu'il a compris, laisse -le.
Georg : Gus', viens on va prendre l'air.
Moi : Nan merci.
Georg : Je ne t'ai pas demandé ton avis, donc viens !

Je les suis, lui et Jessica, sans broncher.
Nous sortons du studio. Je décide de les laisser, j'ai envie de prendre l'air. Je sors de l'hôtel par une petite sortie, je n'ai pas envie d'être dérangé par les cris. Je demande à un passant une cigarette, il me dévisage d'abord, puis se décide à me la donner. Il me l'allume et part après que je l'ai remercié.
Je toussote un peu, ça faisait longtemps que je n'avais pas touché à une cigarette. Je cherche un endroit où me poser quand je vois Andréa. Je m'approche d'elle. Elle tourne la tête furtivement et fait comme si elle ne m'avait pas vu.
Andréa : Tu fumes maintenant ?
Moi : Ah ! Je croyais que tu ne me voyais pas !

Elle sourit à ma réponse, mais ce sourire n'est qu'éphémère.
Andréa (abaissant la tête) : Je suis désolée Gustav...

Je tire sur ma clope;
Moi : Comment veux -tu que je t'aide si tu ne me parles pas ?

Je sais qu'elle pleure. J'en ai marre de la voir pleurer, j'aimerais tellement qu'elle avance, qu'elle soit forte. Mais au moins je sais que je suis encore utile à ses yeux.
Andréa : Hier, après être partie à la pharmacie, je suis montée...
Moi (la coupant) : … pas la peine, je le sais.
Andréa : Gustav...
Moi : Oui.
Andréa : Je te promets que je me confierai plus souvent à toi. Mais arrête de fumer, ça ne te va pas !

Je lui souris, elle fait de même. Je dégage une mèche sur son visage.
Moi : Ca te dit de rentrer, il fait trop chaud.

Elle acquiesce.

Je lui souris, elle fait de même. Je dégage une mèche sur son visage.
Moi : Ca te dit de rentrer, il fait trop chaud.

Elle acquiesce.


Fin PDV de Gustav -



PDV de Tom -


Ce c** ne m'a pas loupé. Je saute sur mes anti- douleurs. Mon corps ne supportent plus rien, je l'ai trop torturé.
Bill : Tom, je ne te reconnais plus. Tu l'aimes ou pas ?

Quelle question, je n'ai même pas besoin d'y répondre.
Moi : Biensûr que non !
Bill : Arrête, tu sais très bien de qui je parle...

Une certaine douleur fait son apparition, mais celle -là, aucun calmant ne pourra l'atténuer.
Je ne réponds pas à Bill, qui commence à s'impatienter.
Bill : Tu sais Tom, tu aurais dû me dire...
Moi (intrigué) : De quoi ?
Bill : Pour Andréa, je veux dire, elle est si belle. Et puis sa poitrine, un pur délice, et j'ai remarqué que quand on s'approche de son cou, une petite odeur de noix de coco nous viens aux narines. J'avais envie de la croquer, de la...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, je ne me rend même pas compte de ce que je viens de faire... Je le vois, lui, mon frère, à terre, ayant quelques gouttes de sang au niveau de sa lèvre inférieure.
Moi (l'attrapant par le col) : Qu'est -ce que tu lui as fait ?
Bill (me poussant) : Je te trouve légèrement nerveux pour quelqu'un qui s'en fout, non ?
Moi : Andréa ne veux pas de moi, elle me l'a dis.

Il me regarde, se stoppe et se tapote le front avec le poing.
Bill : C'est dans ce genre de moment que l'on peut dire, qui se ressemble s'assemble ! Vous êtes tout les deux bornés !
Tom, réponds juste à une seule question, aimes -tu Andréa ou Elle ?

Bill : C'est dans ce genre de moment que l'on peut dire, qui se ressemble s'assemble ! Vous êtes tout les deux bornés !
Tom, réponds juste à une seule question, aimes -tu Andréa ou Elle ?

J'étouffe un rire.
Bill (s'énervant) : Arrête de rire et réponds !
Moi (calmement) : Comment peux -tu les comparer... Andréa, c'est ...(je lève la tête pour admirer le plafond) son petit caractère de cochon (rires) c'est vrai qu'elle peut être ch*ante quand elle veut ! Mais j'aime la douceur, l'intensité et la véracité de ses gestes, j'aime sa façon de se comporter, même si des fois elle peut paraître naïve, elle est loin de l'être. J'aime aussi ses sourires tendres qui réussiraient à illuminer la plus morose des journées. J'aime sa façon de bouger, la façon dont elle utilise certains de ses membres. Bill, te fous pas de moi, ça paraît futile, mais... c'est pourtant ce qui fait que cette femme sublime me fascine un peu plus, à chaque fois que je la vois. (j'abaisse la tête regardant Bill droit dans les yeux) Elle, ce n'est pas pareil, je savais qu'elle avait besoin de moi et qu'elle ne me quitterai jamais, ça m'apportait une certaine sécurité. Elle a trop besoin de moi pour qu'elle puisse continuer à être connue dans le milieu. Mais Andréa, je sens qu'elle peut m'échapper à tout moment, qu'elle ne m'appartient pas. C'est ça qui me trouble...

Bill sourit, il s'avance me serrant contre lui. J'hésite au début, puis finis par laisser mes bras l'entourer. Nous nous détachons.
Bill : Et toi qui dis que tu n'es pas amoureux, et pareil pour Andréa, vous me faites bien rire vous deux !
Moi : T'es fou ! Moi amoureux !
Bill : Avoue quand même que tu es troublé et que tu ne sais pas réagir face à ça ! Vous vous aimez tous les deux !
Moi (agacé) : Arrête tes co**eries Bill, si c'était le cas, jamais elle ne réagirait comme ça !
Bill : Et toi tu réagis comment, alors que tu l'aimes ? De la même façon...

Ses dernières paroles m'arrachent un léger sourire, que j'essaye tout de même de masquer.
La porte s'ouvre, mon coeur rate un battement. Andréa entre accompagnée de Gustav.
Elle adresse un sourire à Bill et rejoint son bureau.
Le silence est plus que présent, personne n'ose ouvrir la bouche. Mes yeux ne peuvent plus la quitter. Elle doit savoir que je la regarde, elle stresse, ses yeux bougent à une vitesse folle, comme pour éviter quelque chose, ou quelqu'un... moi peut -être. Ma douce veut lever la tête mais n'ose pas, mon regard doit trop peser, j'aime la sentir toute chamboulée, on dirait une enfant.
Bill se racle la gorge bruyamment. Quel c** celui – là, il a tout cassé. Je le regarde, il me fait les gros yeux. Je comprend très rapidement.
Mes bras s'appuient sur mes cuisses, je me lève, il faut que je lui parle.

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Bill se racle la gorge bruyamment. Quel c** celui – là, il a tout cassé. Je le regarde, il me fait les gros yeux. Je comprend très rapidement.
Mes bras s'appuient sur mes cuisses, je me lève, il faut que je lui parle.
___ (en chuchotant) : N'y pense même pas ! Laisse là tranquille.

Gustav s'est posté devant moi, me barrant la route. Son regard est noir. Qu'est -ce que j'm'en fous ! Je le regarde avec insistance et le contourne.
Gustav : Tom, ose l'approcher et...

Elle se retourne se rendant compte que l'on parle d'elle. Ses yeux passent par moi, puis par Gustav, encore et encore.
Je m'approche d'Andréa, lui chuchotant à l'oreille.
Moi : M'autoriserais-tu à te parler tout à l'heure ?

Elle se recule.
Andréa : Non, mais je rêve, tu recommences ! Si t'as besoin de parler appelle Elle !

Arrêtez de me faire ch**r avec celle là ! Toute ma colère est malheureusement déversée sur elle.
Moi (enragé) : Mais ta gu**le, je ne suis plus avec Elle !

Mon coup de gu**le semble l'avoir quelque peu apeurée, elle semble retenir ses larmes.
Andréa : Arrête de hurler, parce que moi aussi je peux hurler plus fort, ça t'arrive de réagir en adulte, toi ? Sans taper, sans crier comme un fou ? Et puis ne me prends plus pour une idiote, je... je t'ai vu hier...

Elle se crispe, la soirée d'hier semble défiler dans sa tête.
Moi (attristé) : Andréa...
Andréa : Andréa bosse et Andréa n'a pas encore assez pleuré pour l'amour de sa vie, c'est ça ? Tu voulais que ce soit à mon tour, et bien on est en plein dedans Tom, bravo !

Je ne sais comment réagir, je ne sais pas si ce qu'elle vient de dire est une déclaration ou pas. Je ne pense pas. Je reste là, devant elle, je ne bouge plus.
Une pression se fait sur mon torse, je ne l'avais pas vu, c'est Gustav, il me pousse. Je n'y répond rien et retourne m'asseoir, regardant Bill.


Fin PDV de Tom -

Je ne sais comment réagir, je ne sais pas si ce qu'elle vient de dire est une déclaration ou pas. Je ne pense pas. Je reste là, devant elle, je ne bouge plus.
Une pression se fait sur mon torse, je ne l'avais pas vu, c'est Gustav, il me pousse. Je n'y répond rien et retourne m'asseoir, regardant Bill.


Fin PDV de Tom -


PDV d'Andréa -


Il m'agace, c'est fou comme il m'agace. Je n'ai pas envie qu'il me ridiculise, il va profiter de moi pour ensuite aller s'acoquiner avec quelqu'un d'autre.

J'essaie de dessiner, mais je n'y arrive pas, sans doute un manque de concentration. Je prends mon portable qui est dans mon sac et m'approche de la porte.
Moi : Je vais passer un coup de fil.

Je referme la porte sur moi et appuie sur les touches de mon portable, en me calant dans la petite salle, non loin du studio.
Moi : … menu... répertoire... M.... Maman !

Je valide; une sonnerie, puis deux, puis trois, puis quatre...
(EN FRANCAIS)
___ : Allô oui ?
Moi : Maman, c'est Andréa !
Maman : Oh ma petite fille d'amour, ça va ? Alex m'a dit que non, pourquoi ? Qu'est -ce qui s'est passé, hein. Il y a un problème ? Quelqu'un t'embête ? Ou bien alors tu as le mal du pays ? Tu veux que je vienne ? Et pourquoi tu ne m'appelles que maintenant ?
Moi (laissant s'échapper quelques rires) : Maman, arrête ! Ne t'inquiète pas, c'est la dernière chose que je voudrais et c'est justement pour cela que je t'appelle...
Maman : Mon bébé, rentre, tu me manques.
Moi : Non, tu me fais le coup à chaque fois, je reste, si ça empire, je verrais bien...
Maman : Si ça empire ? C'est à cause du petit Tim Collins, il te fait des misères ?
Moi : Tim Collins ?! C'est qui celui là ?
Maman : Mais c'est pas le guitariste des jeunes gens qui jouent dans des hôtels celui là ?
Moi (morte de rire) : Oh maman, des fois, j'me demande sur quelle planète tu vis... c'est Tom, pas Tim. Et pourquoi me parles -tu de lui ?
Maman : Alexandre m'a tout raconté !

Je commence à entendre des pas s'approcher de plus en plus. On toque à la porte :
___ : Andréa, t'es là ?

Je commence à entendre des pas s'approcher de plus en plus. On toque à la porte :
___ : Andréa, t'es là ?

Qu'est -ce qu'il fait ici ?
Maman : Andréa, je te parle, donc écoute moi !
Moi (chuchotant) : Oui, oui...
Maman : Andréa, pourquoi tu chuchotes ?
___ : Andréa, c'est Tom, t'es là ?
Maman : C'est Tim, enfin, Tom ? Passe le moi, c'est à cause de lui que tu chuchotes ? Andréa Marie Strauss, passe moi ce jeune homme, maintenant !

La poignée se tourne, il entre. Tom est là, il me regarde, l'air légèrement attristé. Ces yeux chocolats me fixent, sa bouche est entrouverte – mon Dieu – je n'arrive plus à bouger. Il entre dans la pièce et referme la porte sur lui.
Maman : ANDREA MARIE STRAUSS !

Je reprends mes esprits.
Moi : Euh, oui maman ?
Maman : Je veux parler à ce Tim, je sais qu'il est ici.
Moi : TOM pas Tim !

Tom me regarde, me questionnant du regard, je suis c*nne, il comprend son prénom.
(EN ALLEMAND)
Tom : Oui ?

(EN FRANCAIS)
Maman : Ah ! Je l'ai entendu, donne le moi !

J'hésite puis tend mon portable à Tom. Il me regarde bizarrement.
(EN ALLEMAND)
Tom : C'est qui ?
Moi (honteuse) : Ma maman, elle veut te parler...

Il relève son sourcil droit puis finit par me sourire et par prendre le téléphone.
Tom : J'dois lui parler en quelle langue ?
Moi : J'en sais rien.
Tom : Bonjour Madame... Oui, lui -même... Non, j'apprécie votre fille... Ah bon ? C'est elle qui vous l'a dit ? (il tourne la tête et me regarde désolé) Je, non, on s'entend très bien... Oui, pas de soucis, si je l'embête vous aurez le droit de me crier dessus... Au revoir madame.

Il raccroche et me tend le téléphone, je le remercie.
Tom : Ta mère sait mieux s'exprimer en allemand que toi. Comment elle s'appelle ?
Moi : Sylvie.
Tom : Ah c'est joli, je devrai la remercier...
Moi : Ah bon ? Pourquoi ?
Tom : C'est quand même grâce à elle que tu es devant moi.

Il s'approche de moi, toujours aussi grand ! Il y remédie en se mettant à mon niveau. Ses yeux. Je ne vois plus que ça. Je n'avais pas vu sa main bouger, tellement je suis hypnotisée. Je la sens effleurer ma joue.

Longue suite
Merci à ma lectrice =)
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Il s'approche de moi, toujours aussi grand ! Il y remédie en se mettant à mon niveau. Ses yeux. Je ne vois plus que ça. Je n'avais pas vu sa main bouger, tellement je suis hypnotisée. Je la sens effleurer ma joue.
J'arrête sa main et ferme les yeux, c'est lâche mais au moins je ne verrais rien dans ses yeux.
Moi : Tom arrête tes c*nner*es ! Je veux bien te croire quand tu dis que tu n'est plus avec Elle, mais...
Tom : Chut, tais toi, tu ne sais même pas ce que tu dis.
Moi : Et toi ! Tu te rends compte de ce que tu essayes de faire !

Il se redresse et ouvre la porte.
Tom : Andréa Marie, que tu le veuilles ou non, on va parler.

Il ferme la porte me laissant toute seule. Je ne sais combien de temps je suis restée comme ça, puis d'un coup :
Moi (grimaçant) : Andréa Marie ?! Maman !

Je rage un petit moment, puis pose mes mains sur mes roues et avance, longeant le couloir, pour enfin arriver devant la porte du studio. Celle s'ouvre d'ailleurs :
___ : Oh, Andréa, j'allais justement te rejoindre. Tu entres ?
Moi : Oui je préfère, Gus'.
Gustav : Bon moi je sors, je ne préfère pas rester ici... s'il t'embête appelle moi.

Je le laisse partir et entre.
Je ne suis plus une gamine quand même, je comprends qu'il veuille m'aider mais c'est bon là.
Mon fauteuil roule jusqu'au bureau où sont disposés les croquis. Mes fusains et tout autre matériel et je m'y remets.
Moi : Hey mais qui a touché à mon dessin ?

Bill sort de la pièce d'enregistrement.
Bill : Ah, je vois que tu as vu ce que j'ai fait. J'ai juste modifié quelque chose. Tu disais que tu m'avais bien touché le visage et tout et tout, mais c'est faux, regarde les oreilles que tu m'as faites !
Moi : Quoi les oreilles ?
Bill : Ben là elles sont moches !
Moi : Je ne dirais pas moches, mais particulières et elles sont comme ça !
Bill (boude) : T'es qu'une menteuse, mes oreilles sont pas moches !
Moi (morte de rire) : Ne te fais pas un speech, j'ai dit que tes oreilles étaient particulières, on dirait des oreilles d'elfe, c'est mignon !

Il me regarde outré, me tire la langue, puis finit par rire à son tour.
Tom qui était sur le canapé se lève d'un coup, nous nous arrêtons de rire. Il s'approche de la salle d'enregistrement, avant qu'il n'entre Bill lui dit :
Bill : Je croyais que tu ne voulais pas enregistrer aujourd'hui.
Tom (sèchement) : J'ai changé d'avis, ça arrive non ?

Il entre, nous laissant tout les deux. Bill hausse les sourcils et grimace en signe d'incompréhension.
Bill : Bon ben je vais partir parce que celui là, il n'arrête pas de plomber l'ambiance. Je vais voir à l'accueil de l'hôtel si ils peuvent nous rajouter un lit ou un matelas.

Bill quitte le studio, lui aussi.
J'entends un peu de bruit dans la salle d'enregistrement. Comme tout à l'heure je n'arrive pas à me concentrer sur mes dessins et puis l'arrangement de Bill me fait mourir de rire.
Ca y est j'entends sa guitare. Les premières notes.
J'avance vers la cuisine pour prendre un verre d'eau quand je vois l'un de ces magazines posé sur un meuble.
Cet accident si on y repense, il l'a eu à cause de moi. Il aurait pu mourir. Je suis horrible de ne pas le laisser s'exprimer, je lui dois au moins ça...
Je roule jusqu'à la porte. J'hésite, si ça se trouve il est encore énervé. D'ailleurs je ne perçois plus aucun son de la guitare. Je stresse, je n'ai pas envie que l'on se dispute, mais...
Des notes de piano viennent à mes oreilles, puis, sa voix. Frissons.

« Bist du irgendwo da draussen alleine mit dir ? Hast dich irgendwo verlaufen und weisst nicht wofür ? »

Les notes du piano accompagnent avec beauté et finesse ses paroles, je ne les comprends pas toutes, mais elles arrivent à me transporter. Mon oreille collée à la porte, les yeux fermés, je savoure. Sa voix est différente de celle de Bill, mais reste jolie.

« Zoom dich zu mir – Ich zoom mich zu dir – Wir werden scheinen - Weit weg von hier durch Raum und Zeit Zoom dich zu mir... »

Cette fois, mes émotions prennent le dessus, les larmes coulent sans vouloir s'arrêter, mon coeur semble vouloir exploser. Cette chanson, cette musique, me fait autant de bien que de mal.

Il l'a joué au moins six fois, et ces six fois j'étais là, à l'écouter, encore et encore, sachant à chaque fois que je souffrirais quelque peu, mais je semblais aimer cette douleur.